ASSOCIATION VAROISE POUR L'ENSEIGNEMENT DU PROVENÇAL

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Cuberturo de la revisto, bouas engrava realisa pèr lou flame pintre toulounen Enri Pertus.

                                                Taulo dei revisto pareissudo dins l'annado 2018

                                                             Conte e raconte de Jean Abello (seguido de la revisto n° 160)

NOUASTEIS ACAMP:

              L'acamp generau de l'AVEP s'es tengu au mes de mars 2016 au Muei.

              Pèr l'annado 2016,  lou rescontre deis cous assouciatiéu s'es tengu à Lorgue lou dissate 4 de jun emé proun de sucès estènt que 11 assouciacien l'èron representado enmai que d'enfant de l'escolo elementàri Jan Jaurès dóu Lu (animatour: Glàudi Iroir).

Leis EDICIEN 

            L'AVEP edito uno revisto dins l'amiro pedagougico creado en 1976 pèr Rougié Gensollen (vèire la partido "la revisto de l'annado 2016).

              A la debuto de l'an 2015, s'es fa uno nouvelo empressien dóu tome 1 de la grammatico dóu prouvençau varés de Jan-Lu Domenge.

              Toujour dins la toco d'espandi nouastro lengo, l'AVEP a publica de libre fouaço varia despuei de pouemenet pèr l'enfantuegno enjusqu'à un rouman dóu siècle XIXen. (vèire la partido "lei libre edita pèr l'AVEP"). Au mes de janvié 2014 a pareissu nouastre darnié libre:

L’EIGOUTIÉ d’Antoine FAVEL   -  poème épique écrit vers le début du XIXe siècle par le Toulonnais Antoine FAVEL.

            Les manuscrits de cette œuvre sont issus de la Bibliothèque municipale de Toulon. Voici plus de trente ans, une copie de ces manuscrits a été confiée à M. Roger Gensollen. Celui-ci a assuré une retranscription complète des 25 chants du texte original rédigé en provençal dans le dialecte toulonnais et a lui-même écrit en français une version romancée de cette œuvre complétée de quelques notes historiques.

            Cette double production littéraire, illustrée de vingt-six dessins originaux d’Henri Pertus pour la partie provençale et de reproductions de cartes postales anciennes pour la partie en français, est complétée par des études linguistiques du professeur Paul Roux et des notes historiques établies par M. Roger Gensollen pour former un ouvrage qui comprend près de 600p. au format A4. La Ville d’Ollioules et le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont apporté leur aide à cette édition. Le livre est co-édité par l'AVEP et Les Presses du Midi (imprimeur-éditeur-diffuseur) à Toulon.

Le Poème

             Il s’agit d’un poème épico-burlesque en XXV chants, l’auteur ayant voulu -comme il le dit lui-même- dépasser Homère! L’ensemble constitue environ 15 000 vers, essentiellement des alexandrins à rimes plates.

             Comme l'indique le titre : "L'Eigoutié vo la Toulounado", le poè­me  se déroule essentiellement à Toulon et ses proches environs mais également dans la cour des Dieux de l'Olympe... Il évoque notamment des épisodes fameux de l’histoire de la ville: barrage sur l’Eygoutier, travail des bagnards, lancement d’un vaisseau de ligne de 120 canons, réception fastueuse organisée pour le passage de la Duchesse de Berry à Toulon, etc., et d’autres lieux environnants : propriété renommée de M. Filhe à Hyères, les gorges de la Reppe et les fêtes votives à Ollioules…

              On assiste aussi à une expédition de haute fantaisie à l’Olympe pour solliciter auprès de Jupiter le salut de la ville menacée de destruction par le dieu Eygoutier, celui-ci étant contrarié qu’on ait barré son cours sans son autorisation pour y puiser l'énergie nécessaire pour actionner une nouvelle scierie sensée faciliter le travail des charpentiers de marine…

Résumé de l’œuvre

              Après avoir présenté le cours d’eau qui donne son nom au poème, l’auteur se met en scène lui-même: lors d’une promenade, il rencontre, à sa grande surprise, le dieu Eigoutié suivi de ses comparses. Celui-ci, furieux de voir que l’on a construit dans son lit une écluse destinée à actionner une scierie à l’usage des charpentiers de marine, demande à son père Jupiter de déchaîner un violent orage pour emporter cette œuvre sacrilège. Non content de cela, Eigoutié déclare qu’il va solliciter la destruction complète de Toulon ; il permet toutefois à l’auteur qu’il a pris en amitié de fuir en lieu sûr avec douze de ses amis.

              A Toulon, trois personnes seulement acceptent de se réfugier au quartier de Montserrat. Le narrateur raconte ses malheurs au dieu Sourgentiéu qui préside aux destinées d’un charmant ruisseau toulonnais. Celui-ci -qui a eu maille à partir avec Eigoutié pour une "histoire de femme"- promet sa protection aux Toulonnais. Il demande à sa cousine la Reppe (rivière près d’Ollioules), fille de Neptune, d’intercéder auprès de Jupiter, d’où un voyage à l’Olympe, prétexte à description, bien entendu. Jupiter, séduit par la jeune et belle nymphe, pardonne aux Toulonnais et exile Eigoutié.

              Les voyageurs reviennent dans leur ville après quelques aventures dues en particulier à la malignité de certains officiers de marine. Des fêtes magnifiques y sont données en l’honneur des dieux, et spécialement de Neptune. Finalement la Reppe peut épouser l’homme qu'elle aimait et dont elle attendait un enfant, un commissaire de la marine, celui qui avait fait édifier l’écluse sur le cours de l’Eygoutier.

Un mot sur l’auteur, Antoine Favel

              Nous ne disposons que de rares détails sur l’auteur. Antoine Favel, né et baptisé à Toulon, à la cathédrale Sainte-Marie, le 6 mars 1750, fils de Laurent, soldat, et de Jeanne Dejardin ; les parrain et marraine sont Antoine Muratore et Marie Repeto qui ne savent signer. On peut penser à un milieu humble. Favel mourut à Toulon, le 7 février 1830, dans son domicile, 12 rue des Minimes.

               Lors de son mariage avec Agathe Ben, de Saint-André au diocèse de Sénès (c’est-à-dire “Saint-André-les-Alpes”), il est qualifié de “Maître de dessin en second de Messieurs les Gardes de la Marine”. A son décès, on indique comme profession “Invalide de la Marine”.

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